Donné as menestrels ... qui juerent devant monseigneur d'une rotte et d'unez orghes portatives. Chanteurs, musiciens et ménestrels à la cour de Hainaut sous les Bavière, 1345-1417
Résumé
In the northern reaches of the kingdom, between England and the Empire, the counties of Flanders and Namur and the duchy of Brabant, the county of Hainault under the Bavarians-Straubing worked as an interface, based on a clever policy of marriages with the Valois of France and Burgundy, the Plantâgenets-Lancaster, the Luxemburg and the Habsburg. Even though its court was modest, proportionate to a territory of no great extent, this position at the crossroads of the dynastic mobilities was going to change it into a place of exchanges in the field of arts, literature and music. The ministrels, musicians, cantors and storytellers from the terroir of Hainault and those who came from other European courts congregated there, swapping repertories and melodies, contributing to the development of an international courtly culture. This study, which is based on the accounts of the general receipt, the bailiwick and the domains of Hainault, is dedicated to that reality as well as that, more mundane, of the life of these regulars of the counts and their circle.
Aux confins septentrionaux du royaume, entre l’Angleterre et l’Empire, les comtés de Flandre et de Namur et le duché de Brabant, le comté de Hainaut des Bavière-Straubing a joué un rôle d’interface, s’appuyant sur une habile politique matrimoniale, scellant tour à tour des alliances avec les Valois de France, ceux de Bourgogne, les Plantagenêt-Lancastre, les Luxembourg et les Habsbourg. Quand bien même sa cour était modeste, à la mesure d’un territoire relativement exigu, cette position au carrefour des mobilités dynastiques allait en faire à l’époque un lieu d’échanges tant dans les domaines artistiques, littéraires que sur le terrain de la musique. Les ménestrels, musiciens, chantres, conteurs issus du terroir hennuyer, ceux également qui, venant d’autres cours européennes, y étaient de passage, s’y rencontraient, dont on imagine qu’il leur arrivait d’y partager répertoires et mélodies, contribuant à l’élaboration de cette culture de cour que l’on dit communément « internationale ». C’est à cette réalité, de même qu’à celle plus prosaïque de la vie à la cour de ces familiers des comtes et leur entourage qu’est consacrée cette étude qui s’appuie sur une exploitation systématique des sources hennuyères, comptes de la recette générale, de justice et comptes domaniaux.
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